Ty-Gônes | Ty-Gônes
123
page-template-default,page,page-id-123,page-child,parent-pageid-26,ajax_updown_fade,page_not_loaded,

Ty-Gônes

 

Pourquoi appeler son bateau « Ty-Gônes » ?

Le choix du nom d’un bateau n’est pas toujours simple. On veut donner une consonance de vacances, de rêve, de liberté, de bonheur, de passion, mais ce n’est pas toujours simple de ne pas tomber dans les classiques « rêve de mer », « Éole », « liberté », ou encore « bobateau ». Ensuite, comme nous sommes en Bretagne (en tout cas Ty-Gônes), on souhaitait lui donner un nom Breton ou « Bretonnisant ». Nous avions donc évoqué « Ti’Zef » (pour la maison du vent), « Ty-Gwen » (pour la maison blanche), sans parler des jeux de mot de type « Pen Ar » (peinard), « Ti Penar », …

Puis nous avons trouvé l’idée de conjuguer la Bretagne et la région Lyonnaise où nous vivons ce qui nous a donné l’idée de :

TY-GÔNES

Ty signifiant « Maison » en Breton et Gônes se traduisant par Gamins en patois Lyonnais

Voici donc « La maison des jeunes Lyonnais« .

Et alors, qui est Ty-Gônes ?

C’est un ALOA-34 version Luxe de 1973 des chantier « Seb-Marine » devenu « Aloa-Marine » par la suite.

C’est un bateau de 10m30 (officiellement) avec un maitre-baux de 3m25 et un tirant d’eau de 1m80. C’est la version GTE (Grand Tirant d’Eau) donc en réalité, il ferait plutôt 10m60 mais nous ne l’avons pas mesurée. Il est en version « Luxe » (de 1973 tout de même) car c’est la version avec le rouf long. C’est super car ça nous permet d’avoir une hauteur sous barrots de 1m82 sur toute la longueur, jusqu’à la cabine avant. Il est équipé d’un moteur inboard Faryman de 18CV à transmission hydraulique d’origine (qui va nécessité un changement car il est très fatigué). Il est homologué pour une navigation à 10 personnes et permet de dormir confortablement à 6 (2 couchettes double et 2 simple).

Nous sommes les 3° heureux propriétaire et espérons lui redonner une seconde jeunesse par quelques travaux et modifications. Dans tous les cas, il tient déjà dans notre cœur une place toute particulière et occupe (pour ma part) une grande partie de mes pensées depuis son acquisition.

Il était équipé jusqu’en 1995 de tout l’armement nécessaire à la navigation hauturière (radeau, GPS, régulateur d’allure, etc …) et a été en partie désarmé entre 1995 et 2010 par son ancien propriétaire qui ne s’en servait que pour aller à la pêche et a donc revendu tout ce dont il n’avait pas besoin (tangon, régulateur, etc …).
N’ayant pas servi pour y vivre depuis 1995, nous allons avoir un peu de travail de remise en état d’un certain nombre de choses (Passe-coque des WC colmaté, frigo à changer, circuit d’eau à remettre en état, réfection électrique total, électronique de bord, … )

Pourquoi acheter un Bateau à 30 ans ?

Déjà, il n’y a pas d’âge pour être passionné, mais les moyens financiers retardent souvent les réalisations de ses rêves, car il y a toujours d’autres impératifs avant. Il n’est donc pas rare d’entendre des critiques sur le rapport « Cout/Nécessite/Ages/Folie« .
Honnêtement, si vous saviez comme je me contre-fiche des soit disant « conseils » de « bien-pensants » qui « n’auraient jamais fait ça » et qui à leurs époques « n’étaient pas aussi dépensiers ». Mon père est décédé à l’âge de 53ans (d’une tumeur)  après avoir rêvé de sa retraite où il pourrait enfin réaliser ses projets, sans jamais pouvoir en profiter… Ça peut faire réfléchir.

Donc l’achat de Ty-Gônes est donc lié à 2 raisons principales :

– La passion

C’est un rêve qui ne m’a jamais quitté depuis ma plus tendre enfance et que j’ai hâte de faire découvrir et vivre à mon épouse et mes enfants. Ce lien passionnel qui fait que finalement on ne possède pas un voilier mais c’est bien lui qui nous possède. Sans personnification outrancière, je dirais que c’est à nous d’en prendre soin et de le faire « vivre » encore de longues années.

– Une « Maison de Vacances »

Bien que maman ait gardé la maison familiale sur Crozon, nous supportions de plus en plus difficilement la vie à 20 personnes sur 4 générations dans une maison qui ne se prête guère à ça, même en vacances. Nous cherchions donc une solution pour continuer à venir profiter du cadre merveilleux de la presqu’ile de Crozon et voir au moins une fois par an toute la famille réunie pour les vacances (sans parler des oncles, tantes, cousins, amis, …). Comme malheureusement l’immobilier Breton est à l’image de l’immobilier français, n’étions pas en mesure d’investir dans la pierre et les locations estivales hors de prix, nous avons opté pour joindre l’utile à l’agréable (Ça y est, j’entends de nouveau bougonner dans le fond….).

 

Une caravane, c’est tout ? …. pas un camping-car ?

Bon, d’accord, je l’avoue…

Quand on a la chance d’être possédé par un voilier de plus de 10m, ça incite forcement aux voyages. Bien que ce ne soit malheureusement pas au programme de l’année prochaine, je nourris le doux rêve de prendre quelques mois sabbatiques  pour partir en famille naviguer vers d’autres mers en faisant pourquoi pas le tour de la méditerranée (j’entends encore hurler!!!) ou de l’atlantique (ha, ça semble moins crier!!!).

En attendant, nous allons nous atteler à remettre le confort et la sécurité nécessaire à ce genre de grands voyages, tout en profitant de vacances « nautiques » qui nous éloignerons au fil des ans de plus en plus loin en navigation et en expériences. Nous commencerons donc certainement par visiter les côtes françaises et anglo-normandes, en famille ou entre amis pour nous faire la main.

 

Ty-Gônes un jour, Ty-Gônes toujours ?

Ça c’est un sujet délicat, car ma petite femme est très attachée aux « choses » et encore plus à « Notre Ty-Gônes ».

Pour ma part, ce n’est certainement pas mon dernier bateau (au risque de faire grincer des dents…). Nous avons réalisé à 30 ans un rêve avec les moyens de trentenaires. Je ne souhaite pas d’un bateau neuf, ni même de beaucoup plus grand, mais pourquoi pas dans quelques années changer pour un « Ty-Gônes II » qui serait plus large à l’arrière pour pouvoir loger 2 cabines (1 par enfant), une cuisine un peu plus grande et une salle d’eau plus « confort ».

Nous avons visité au salon nautique 2013 de Paris une bonne 20éne de bateau de 30 à 50 pieds et je dois avouer que la taille « idéale pour moi » est entre 35 et 39 pieds. J’ai d’ailleurs été très agréablement surpris par la comparaison entre Ty-Gônes et des bateaux neufs de 34 pieds. Les constructions de 1973 étaient bien plus solides que celles d’aujourd’hui et je doute que ces nouveaux bateau « tuperware » vive aussi bien et soient dans le même état que le nôtre dans 40 ans. Je m’attendai aussi à de grandes révolutions d’agencements et d’équipements et finalement hormis les cuisines en « L », les cabines arrières et les cabinets de toilettes de type « cabine de douches », nous n’avons rien à envier. Notre carré est même plus grand et confortable que bon nombre de nouveau 34pieds.